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12 juin 2020 - 11 juillet 2020
Archives : M.A.D.E in Bassens
Artistes : Sara Sadik (Marseille)

L’association « M.A.D.E in Bassens » travaille à la reconnaissance de l’histoire du quartier de Bassens en tant que partie intégrante de l’histoire de la ville de Marseille. Bassens est en effet une cité d’urgence construite en 1964 afin de reloger les populations en provenance des bidonvilles. Son histoire est un témoin crucial des premiers mouvements de protestation organisés à Marseille par les travailleurs issus de l’immigration et leurs familles pour réclamer de meilleures conditions de logement. En 1974, Mohamed Ben Messaoud, habitant de la cité Bassens, et Étienne Deguelec, membre d’ATD Quart-monde, accompagnés de pères et mères de Bassens, entre autres Antoinette Garcin, Larbi Rebouh et Otmani Menoir, se rendent à Paris pour dénoncer leurs conditions de vie extrêmes aux politiques de l’époque. Cette initiative demeure sans résultat. 35 ans plus tard, l’histoire écrite et corrigée par et pour les habitants de Bassens paraît dans l’ouvrage Bassens, chronique d’une cité particulière édité par l’association « M.A.D.E in Bassens ».

En outre, le quartier de Bassens est le lieu de « Bassens Support Cité 1 », une exposition devenue culte organisée en 1996, considérée comme un tournant dans l’histoire de l’art dans l’espace public à Marseille. Son initiateur en est Malik Ben Messaoud, sculpteur monumental originaire de Bassens et portant un projet de création frondeur autour de la mémoire des habitants du quartier.

M.A.D.E IN BASSENS

L’association « M.A.D.E », pour « Marseille en Action pour le Développement et l’Echange » a été fondée sur l’initiative de Schéhérazade Ben Messaoud autour d’un projet phare de « création d’un pôle d’accès à la citoyenneté ». Créée en août 1998, « M.A.D.E in Bassens » est la première association de femmes créée sur la Cité Bassens et poursuit notamment des activités autour de la mémoire, de l’histoire de la Cité Bassens à travers ses habitants et tous ceux et celles qui y ont laissé une trace dans la mémoire collective.

Sara Sadik

Le travail de Sara Sadik s’ancre dans ce qu’elle identifie comme la culture beurcore, celle de la jeunesse des quartiers populaires issue de la diaspora maghrébine. Elle en manipule les référents esthétiques, qu’ils soient liés à la musique, la mode, mais aussi aux réseaux sociaux et à la science-fiction, afin de créer de nouveaux récits d’anticipation qui se déploient dans ses installations vidéos, ses performances, ou ses photographies.

Ce projet est soutenu par la Fondation Drosos.